No One Is Innocent
No One Is Innocent c’est tout d’abord une belle histoire, celle de la rencontre par annonce entre Kemar (chanteur) et Jérôme Suzat (bassiste) en 1993. Impressionné après avoir vu Rage Against the Machine sur scène, Kemar sait ce qu’il veut faire comme son et il réunit autour de lui un groupe qui fait ses premières armes dans un studio de répétition à Porte de Clignancourt. Fun Radio ou encore Skyrock soutiennent le premier single du groupe, La Peau, sorti dans l’album No One Is Innocent en 1994. La carrière du groupe est vraiment lancée, proposant un mélange de rock et de heavy très engagé politiquement. Le combo parisien tourne dès lors en Europe et en Amérique pendant deux années avant de se lancer dans la réalisation d’un nouvel album. Celui-ci verra le jour début 1997 sous le nom d’Utopia. Le succès est de nouveau au rendez-vous avec 50.000 exemplaires vendus et deux nouvelles années de tournée. En octobre 1998 le groupe prend la décision de faire un break.
Cette pause durera six ans jusqu’à la rencontre entre Kemar et Kmille, compositeur électro, qui lui donne envie de relancer No One Is Innocent. Nouveaux musiciens, nouvel album, et la machine repart. Révolution.com sort en 2004, proposant un son plus électro en addition au rock énervé du groupe. De nouveau les paroles des chansons sont engagées, traitant par exemple de politique ou de guerre. Cet album est un grand succès et le groupe tourne sur plus de cent dates. Nouveau virage pour le groupe avec Propaganda, septième album des parisiens, sorti en 2015. Ils reviennent à un rock efficace qui séduit toujours plus de public. De nouveau la tournée s’enchaîne et ils font même deux dates en premières partie d’AC/DC au Stade de France et un Hellfest. Choqués par les évènements du 13 novembre 2015 le groupe organise un concert à La Cigale, invitant des acteurs de Charlie Hebdo à venir s’exprimer.
Bêtes de scènes, les No One Is Innocent font partie de ces groupes qu’il faut avoir vus au moins une fois dans sa vie tant leur énergie est communicative. Pogos et walls of death sont leur fond de commerce, et leur public ne se prive pas pour s’en donner à cœur joie au son des guitares et de la voix de Kemar.